J-1 avant la réouverture des musées !

On parle beaucoup des restaurants, de ce mercredi 19 mai et de la possibilité de pouvoir enfin s’installer à la table d’une terrasse. Hélas, la météo ne joue pas le jeu. Mais d’autres structures ont également beaucoup souffert de cette pandémie. Pour elles aussi, ce 19 mai est un soulagement ; la possibilité enfin de rouvrir leurs portes. Les musées peuvent à nouveau accueillir le public !

C’est l’occasion pour moi de vous présenter mon travail pour les musées en général et un musée en particulier. Celui de la ville de Biesheim dans le Haut-Rhin. Près de la magnifique cité fortifiée de Neuf-Brisach.

Le musée gallo-romain de Biesheim

Les collections de ce musée sont surprenantes. Un véritable coup de coeur pour les pièces que j’ai photographiées et celles que j’ai pu découvrir ensuite en visitant l’espace qui leur est consacré. Quelle agréable surprise de découvrir la richesse de la collection ainsi que la qualité de conservation ! Les pièces découvertes lors des fouilles sont exceptionnelles. Dommage que leur écrin ne soit pas (encore) à leur hauteur….

Vous y découvrirez un bestiaire digne de l’Arche de Noé.

Installé depuis 1990 dans un bâtiment contemporain, le Capitole, le musée gallo-romain constitue un lieu de visite remarquable. Il présente en exclusivité les collections issues d’une vaste agglomération gallo-romaine localisée au nord de la commune, à l’emplacement du village médiéval disparu « Oedenbourg », détruit durant la guerre de 30 ans.

Vous y découvrirez de nombreux bijoux, apprécierez le savoir-faire et constaterez le souci apporté au détail avec les outils de l’époque. La pièce maîtresse du musée, l’intaille figurant l’empereur Commode vaut le déplacement ! Je n’ai pas eu la chance de la photographier mais j’ai pu l’admirer.  Ce bijou est splendide.

 

Parmi les autres oeuvres incontournables, il y a :

  • un lingot d’argent rarissime,
  • la statuette d’Isis-Fortuna,
  • le dépôt votif.

Je ne vous en dis pas plus. Il faut absolument se rendre sur place. Je pourrais toujours vous conseiller quelques bons restaurants pas trop loin de Biesheim. La photographie m’offre de belles découvertes et de belles rencontres…

Le packshot (ou photo d’objets) pour les musées

Les musées ont besoin de photos de qualité aussi bien pour leur communication que pour leurs inventaires.

Habituée des photos de catalogue pour les entreprises, je procède de la même manière pour les musées. J’installe mon matériel de prises de vues en général dans les réserves du musée. Je suis chanceuse ! Peu de gens ont la possibilité de visiter les coulisses. Pour les photos d’objets archéologiques, il faut que j’adapte mon matériel d’éclairage à la taille et au matériau.L’appareil photo est connecté à mon ordinateur portable pour une prise de vues en « mode connecté ». Ce qui a pour avantage de visualiser en direct la photo et ainsi de la valider.

Après la prise de vues, la post-production. Pour ceux qui ont connu l’ère de la photo argentique, cela correspondrait au développement du négatif. L’image est « brute de capteur ». Le format RAW n’est pas « lisible » en dehors des logiciels dédiés à l’image comme Adobe Photoshop. Il faut le développer pour le transformer en TIFF, jpeg, etc…

Toutes les photos sont livrées détourées, avec le tracé de sélection, avec et sans ombre.

Restez connectés ! Bientôt je vous parlerai du musée Lalique, du musée historique de Mulhouse, du musée des Beaux-Arts de Mulhouse et peut-être aussi de la Fondation Beyeler. Mais en attendant, foncez à Biesheim !

Pour la petite anecdote, il se trouve que Bénédicte, la conservatrice du musée archéologique de la ville de Biesheim, et moi avons fait les mêmes fouilles archéologiques à la statio gallo-romaine de l’Usspann (col de Saverne). Nous aurions pu nous rencontrer alors que nous étions étudiantes, la même décennie. Bénédicte a bien poursuivi sa « Via Appia », moi j’ai un peu dévié…