Exposition photos au musée Lalique : LALIQUE EN GRAND !

L’exposition photos  propose une immersion dans les ateliers de la cristallerie. Cette initiative du musée offre aux visiteurs une expérience fascinante et instructive. En effet, la cristallerie ne se visite pas. Cette exposition de photos très grand format comblera donc la curiosité du public. Elle lèvera le voile sur les coulisses de la fabrication. Mais avant tout, cette exposition célèbrera le rôle de chacun dans la manufacture.

Rendez-vous au musée Lalique du 11 au 29 mai 2023 pour l’exposition LALIQUE EN GRAND.

À l’origine de l’exposition photos, le musée Lalique

Le défi de l’exposition temporaire LALIQUE EN GRAND

Une idée audacieuse, oser le très grand format pour cette nouvelle exposition temporaire. Une belle façon de captiver le visiteur, de le plonger au coeur de la production, tout prêt d’ouvriers grandeur nature. Si prêt, que cette exposition photos au format XXL aidera à sensibiliser et à apprécier le rôle de chaque employé. Elle pourra, peut-être, même inspirer les générations futures à poursuivre des carrières dans les arts et l’artisanat.

En présentant les ateliers de cette manière, l’exposition contribuera à accroître l’appréciation du public pour la beauté et la valeur du cristal et l’importance de tous les corps de métiers dans la création des œuvres.

Le rôle de la manufacture

Cette exposition photos, c’est également un coup de projecteur sur le rôle de la manufacture Lalique, (entreprise du patrimoine vivant) dans la préservation des techniques traditionnelles, tout en incorporant des technologies modernes.

La mission du musée

Grâce aux exposions temporaires et aux outils multimédias, le musée Lalique joue, non seulement un rôle dans la transmission des connaissances et savoir-faire traditionnels, mais inspirera très certainement les nouvelles générations et redorera le blason de l’apprentissage.

Un reportage au cœur de la manufacture : célébrer le talent et le travail passionné des ouvriers

L’ouvrier, le principal sujet de l’image

Quand j’ai fait le tour de l’usine pour présenter le nouveau projet du musée, toutes les personnes concernées ont manifesté beaucoup d’enthousiasme et de fierté. Et même le format, 180×120 cm ne les a pas effrayés ! Pour ce format XXL, j’ai préféré éviter les gros plans. De toute façon, le but était d’offrir aux visiteurs une immersion dans les ateliers, il fallait intégrer l’environnement de travail.

Tous les ouvriers photographiés se sont impliqués dans la construction de l’image. Ils ont choisi la pièce qu’ils allaient travailler au moment de la photo et organisé leur poste de façon à montrer leurs outils.

Pour chaque photo, j’ai piloté mon appareil avec mon ordinateur portable. Ainsi, la personne voyait l’image en direct et nous affinions ensemble la composition. Les outils, les objets, la gestuelle pour l’ouvrier. La lumière, le cadrage pour moi. Chaque photo est le fruit d’échanges entre mon modèle et moi. Un travail d’équipe auquel je tiens particulièrement. Je n’aime pas voler « les images », je préfère impliquer les personnes. Quitte à ce que certaines photos paraissent trop posées mais ce mélange de « photo reportage » et de « photos de studio » est un choix assumé.

À mi-chemin entre la photo de reportage et la photo de studio

Le reportage photo est un style photographique qui consiste à capturer des moments et des événements  spontanés, pour fournir une représentation visuelle d’une histoire. La photo de studio, quant à elle, fait référence à la photographie prise dans un environnement contrôlé, où l’éclairage, l’arrière-plan et d’autres éléments peuvent être soigneusement gérés pour créer des effets spécifiques ou obtenir les résultats souhaités.

Donc, ce choix d’un style photographique à mi-chemin entre le reportage photo et la photo de studio prend le meilleur des deux styles, tels que la capture d’actions tout en utilisant des techniques de studio (éclairage) pour ajouter un sentiment de contrôle ou de direction aux images, dans le but d’améliorer l’impact visuel.

C’est du reportage oui ! parce qu’on voit une personne à l’oeuvre à son poste. Mais c’est du studio aussi parce que la lumière est controlée.

Et en pratique, comment les photos ont-elles été réalisées ?

Je voulais maîtriser la lumière, ne pas utiliser la lumière disponible. J’ai donc mis en place mes flashes de studio. Une fois que les ouvriers et moi avions défini le cadre, la gestuelle, je plaçais mes flashes de studio. L’appareil photo, vissé sur son trépied, est piloté par l’ordinateur portable ce qui nous permettait de contrôler l’image en direct. Le grand format (120×180 cm, je le rappelle) ne pardonne pas ! Aucun détail ne peut être négligé, pas d’oeuvres ou de données confidentielles dans le champ, pas d’éléments qui attirent le regard et une lumière juste.

Sortir des sentiers battus, contourner les évidences

Déjà lors de ma première exposition photos au musée Lalique, « geste et savoir-faire« , Véronique Brumm (directeur du musée) et Anne-Céline Desaleux (directrice de communication et directrice adjointe) souhaitaient que chaque métier soit représenté.

La tentation est grande d’illustrer les savoir-faire d’une cristallerie par des images de cristal en fusion ou d’actions de taille et de polissage. Mais comme vous pourrez le constater quand vous visiterez le musée, les métiers sont nombreux, divers et ont tous de l’importance dans le bon fonctionnement de la manufacture.

Infos pratiques du musée Lalique

Remerciements et pensées

Le musée Lalique m’a renouvelé sa confiance et j’en suis sincèrement très reconnaissante.

Je remercie très chaleureusement toutes les personnes de la manufacture qui ont accepté de poser pour moi et qui se sont impliquées dans la réalisation des photos. Je leur consacrerai le prochain article, en les nommant précisément,  en expliquant leur travail, en rapportant quelques anecdotes confiées.

Et pour terminer, une pensée très émue pour deux personnes formidables parties trop tôt.